dimanche 25 mai 2014

Compte-rendu de la réunion publique du collectif « Sortir de l’eau » du 24 mai 2014


Présentation de la vidéo

La vidéo présentée rappelle les engagements pris par le président Hollande lors de sa venue à Saint-Béat ainsi que ceux du ministre de l’intérieur, Manuel Valls, devant la représentation nationale le 25 juin. Chacun a pu apprécier le décalage entre les paroles et la réalité.
Les destructions provoquées par la Garonne ainsi que la progression de ces destructions sont clairement visualisées. Nous avons tous pu apprécier le danger que représente pour la population les berges effondrées, les embâcles et les atterrissements qui, inexorablement, détruisent le fleuve parce que rien n’est entrepris côté français pour stopper ce désastre.

Commentaires

Rien ne sera possible durablement tant que la Garonne ne sera pas sécurisée. C’est pour cela qu’au titre du collectif notre petite équipe a décidé de se focaliser sur 3 sujets :
  • Le Plan d’Arem : Le curage décidé par EDF permettra de faire fonctionner les turbines mais il est insuffisant pour, en cas de crue, éviter les déferlements des boues.
  • Le système de prévention et de prévision : Vigicrues n’est pas un système de prévention ; c’est un mauvais système de prévision.
  • Le renforcement des berges et l’enlèvement des atterrissements. C’est le sujet majeur que nous proposons de développer car il s’agit de l’urgence n° 1.
Nous n’oublions pas les 2 sujets précédents mais nous les traiterons plus tard.
Pourquoi ce sujet n°3 est-il prioritaire ?
  • Les nappes phréatiques sont pleines.
  • Les boues laissées par la crue de 2013 ont imperméabilisé les sols.
  • Les travaux dans la partie espagnole de la Garonne sont terminés (4,2 millions €) : la Garonne est canalisée.
  • Nous entrons dans la période critique : A Chaum, l’eau est montée à 1,20 m le 21/05 à 22 heures (pour mémoire : 1,18 m, c’est la crue du 10/06/2000 et 1,60 m était le niveau du 25/01/2014 à 4 h).
  • La réserve d’eau sous forme de neige stockée en amont de la frontière : Depuis nov. 2013, elle est restée largement supérieure à celle de l’an dernier et ne vient que seulement depuis le 11 mai dernier de passer en-dessous.
Mais il reste quand même un stock de 152 millions de m3 d’eau !

AUCUN TRAVAUX N’A ETE ENTREPRIS
POUR SECURISER LA GARONNE
EN AVAL DE LA FRONTIÈRE

Qui est responsable de quoi ?

  • Pour les berges, la Communauté des Communes, par délégation des communes.
  • Pour les atterrissements, l’État, propriétaire du fleuve.
Le cas des berges détériorées du fait des travaux de l’État (ex. la déviation à Fos ou la levée de terre du lac de Géry) peut se discuter.

Quelle est la situation actuelle ?

Les atterrissements
Le 28 février, le sous-préfet nous a annoncé les travaux censés traiter « tous les atterrissements à enjeu urbain » pour avril. (Il est vrai qu’il n’a pas précisé l’année…)
Rien n’est fait ! Peut-être attend-on le résultat d’une étude ? L’administration française étudie beaucoup. A croire qu’elle ne fait que ça ! Il faut remarquer qu’en Espagne des travaux très conséquents sont terminés depuis des mois.
Les berges
Le 25 avril, la Communauté des Communes du canton de Saint-Béat a présenté une liste de 18 chantiers (5 pour Saint-Béat, 11 pour Fos et 2 pour Arlos). Le coût de l’opération se monte à 1.559.000 € financé à 80% par l’État et la Région.

Nous n’avons pas la certitude que la liste proposée par la CCCSB soit exhaustive. Nous avons même la certitude du contraire. Par exemple, la demande de « réseau 31 », signée P. Izard (sic), n’est pas prise en compte.

Pour Saint-Béat, Fos et Arlos, il est impossible de trouver les 312 000 € nécessaires pour financer l’opération sans se mettre en très grande difficulté.

Que faire ?

1. Jusqu’à présent, nous avons réclamé la réalisation des travaux. Et bien, maintenant, nous allons dire lesquels et pourquoi, de manière à éviter que les autorités de l’Etat et l’intercommunalité ne se retranchent derrière de mauvaises raisons.
Ne pas faire ces travaux pourrait mettre en danger les populations.
Nous avons une piste pour obtenir ces informations techniques.

2. Nous allons intensifier notre pression auprès des autorités administratives et auprès des politiques (les élections sénatoriales approchent) pour obtenir que l’État remplisse ses obligations.

3. Aller chercher des financements que la Communauté des Communes n’a pas su trouver :
* Adour-Garonne : Cet organisme a financé des communes dans les Hautes-Pyrénées. Pourquoi pas nous ? Il est vrai que nous n’avons pas les mêmes élus.
* L’Europe : La réfection des berges de la Garonne est susceptible de bénéficier de 2 types d’aides : FEDER pour préserver l’environnement et prévenir les risques et FSE, tout comme les départements du littoral en ont bénéficié après le désastre Xinthia.
* Le Conseil Général : Il est très étrange de constater que, jusqu’en mars, les prévisions de financement de la CCCSB prévoyaient, pour les berges de la Garonne, un financement de155 000 € du Conseil Général. Après les élections, ce financement a disparu. Pourquoi ?
Tout comme pour la Pique, nous bénéficions de la solidarité de l’État et de la Région. Pourquoi ne bénéficierions-nous pas, nous aussi, de la solidarité du Conseil Général, comme c’est le cas pour la Pique ? Vous aurez remarqué que, sur la Pique, des enrochements ont été réalisés, tout comme à Loures-Barousse d’ailleurs.

Questions ouvertes
L’utilisation du don fait par ASO (organisation du Tour de France) par la Communauté des Communes comme indiqué par J. Gros dans La Dépêche du 15 avril 2014 est-elle bien normale  L’utilisation au profit indirect permet bien des interprétations !
Comment a été employée la somme collectée par l’Association des Maires de H.G. ?

Conclusions

L’ensemble de l’assistance, jugeant cette situation inacceptable, décide d’alerter :
  • Les pouvoirs publics. Le collectif va demander à être reçu par le nouveau sous-préfet de Saint-Gaudens pour qu’il nous explique pourquoi les engagements de son prédécesseur n’ont pas été respectés.
  • Madame la ministre de l’écologie ainsi qu’un certain nombre d’élus de tous les bords politiques seront informés de la situation. Ils seront invités à venir constater sur place.
  • Les médias seront eux aussi informés.

Pour appuyer notre action, une manifestation visant l’État, le Conseil Général et la Communauté des Communes est décidée pour le 18 juin, jour anniversaire de la catastrophe.

Compte-rendu rédigé par Philippe Prax

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