20 heures de ce mardi 6 octobre sur France 2
En conclusion des reportages sur les importantes inondations que vient de subir le sud-est de la France, David Pujada s'interroge : "Les leçons de désastre seront-elles tirées ? Pour le savoir, nous sommes retournés à Saint-Béat. Souvenez-vous ; il y a deux ans, ce village des Pyrénées était submergé lui aussi par une vague d'eau et de boue qui avait débordé de la rivière. Où en est-on aujourd'hui ?
En conclusion du reportage :
"A Saint-Béat, pas de grands travaux de protection. La population se rassure ... en se disant que cette crue était exceptionnelle."
Ben voyons ! Messieurs les élus ... et monsieur le préfet ... si ça met assez de temps, vous serez trop vieux pour qu'on vienne vous reprocher votre inaction.
Ci-dessous, un lien vers une vidéo où l'on parle du curage de Plan d'Arem.
Ce qui est surtout étonnant, c'est cette unanimité de satisfaction.
Des écolos sont ravis, des pêcheurs aussi (à quel tarif ?), le sous-préfet est béat (saint) ... sans parler des riverains au nom desquels s'exprime le maire de Fos.
Une opération formidable (!) pour le bien commun (et celui d'EDF) qui n'a pas lésiné sur les euros et les moyens déployés pour accomplir (partiellement) un travail qui aurait dû être mené depuis longtemps.
Bien sûr, les questions qui risqueraient de fâcher ne sont pas posées, comme par exemple le grand coup de main filé à EDF par le préfet lorsqu'il ordonna l'ouverture des vannes à l'occasion de la fonte des neiges ; rappelons juste que cela permit à une énorme quantité de limon de "disparaître" plus loin. Enfin, ne jouons pas les rabat-joie.
Saint-Béat (31) - Communauté de communes de Saint-Béat
Non, le canton de saint-Béat
n'est pas sinistré depuis les inondations. Avec la communauté de
communes, Joël Gros continue de se battre et de défendre ses projets.
Joël Gros fait partie de ces élus qui ne mâchent pas leurs mots. Le
maire de Cierp-Gaud a des projets pour la communauté dont il est
président. Et il n'entend pas lâcher le morceau. Comment définiriez-vous le territoire de cette communauté ?
Il est compliqué géographiquement avec ses deux vallées et un centre
qui attire la population et les services. Et il est compliqué
économiquement, parce que fragilisé depuis le départ de Péchiney. Quelle est la politique que vous souhaitez mettre en œuvre sur cet espace ?
Les axes sont connus et reconnus. Actuellement, la priorité est de
faire face à la désertification médicale. D'où ma volonté de création
d'une maison de santé pluridisciplinaire à installer là où il y a le
plus de monde. Si je n'arrive pas à bâtir ce projet je ferai appel à
l'étranger. C'est-à-dire à l'Espagne toute proche ?
Oui. Nous avons ici une mission transfrontalière. L'avenir passera
par la frontière. Ainsi nous pourrons répondre à la demande du public
qui vit sur ce territoire en termes de santé ou de gestion des déchets.
Il y a là un verrou à faire sauter. Nous pouvons le réaliser comme nous
l'avons vu avec la piste cyclable qui va de Cierp-Gaud au Val d'Aran, ou
comme il faut le faire avec les transports en commun : côté espagnol
ils s'arrêtent à Ponta, côté français ils démarrent de Fos. Comment
franchit-on les 4 kilomètres qui séparent ces deux points ? Une coopération transfrontalière valable aussi pour la Garonne ?
Après les inondations de juin 2013 nous nous sommes rendu compte que
la Garonne amont n'était pas surveillée. Désormais, en travaillant avec
la surveillance espagnole nous aurons les alertes plus tôt et pourrons
anticiper à 48 heures les événements. Ce projet d'étude de «risque
hydro» effectué avec Lérida permet d'analyser le fleuve jusqu'en
Cerdagne et mettant en place des capteurs qui collectent les données
(eau, neige, température, vent…). Ceci sera opérationnel avant la fin de
l'année. Tout ceci est au service d'une même volonté : que nous
existions dans un pays qui vive. (Lire la suite de l'article sur le site de LaDépêche.fr)